Plus que cinq nuits d'attente pour le Goncourt et le Renaudot (le 6 novembre), mais déjà quelques jours écoulés qui permettent de sentir l'effet des premières attributions de prix sur les ventes en librairie. Décernés lundi, le Femina et le Médicis n'ont guère eu de temps pour influencer le choix des lecteurs. Lauréat du Femina, Lignes de faille en a néanmoins tout de suite profité. Sorti à la mi-août par Actes Sud, le roman de Nancy Huston avait, de toute façon, bien démarré, intégrant le «top ten» du Datalib dès la fin du mois, et progressant ensuite régulièrement jusqu'à la quatrième place. Quoiqu'un peu éclipsé, à partir de septembre, par l'arrivée de nouveaux titres, il a cependant continué à améliorer ses résultats en valeur absolue et n'a jamais beaucoup rétrogradé aux franges du classement. Au terme du round hebdomadaire qui vient de s'achever, il réintègre le peloton de tête, en passant du douzième au sixième rang, avec un gain de 20 % sur ses ventes de la semaine précédente.
Une promesse, en revanche, reste encore loin du club des champions, que l'obtention du Médicis devrait normalement lui ouvrir. Sorti par Grasset en août, comme le livre de Nancy Huston, le roman de Sorj Chalandon (journaliste à Libération) a plus de terrain à rattraper.
Reste le «cas» Littell, phénomène de cette rentrée 2006. Les Bienveillantes, inscrit sur toutes les sélections, Goncourt en tête, a ouvert le bal des prix en recueillant les lauriers de l'Académie franç