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Libération
Interview

L' esprit de collection

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Jean-Claude Zylberstein lance «Texto», livres d'histoire en poche. Rencontre avec un aventurier des textes perdus.
publié le 17 mai 2007 à 7h48

Voilà plus de vingt-cinq ans que la marque Jean-Claude Zylberstein est familière des lecteurs de 10/18. Chaque volume de «Domaine étranger» et de «Grands Détectives» porte son nom comme directeur de ces deux collections. Il a créé la première en 1980, aux côtés de Christian Bourgois, son «référent absolu», dit-il, en matière d'édition. Trois ans plus tard, il lance des polars historiques. Les enquêtes de Robert Van Gulik (le Juge Ti), d'Ellis Peters ou d'Arthur Upfield se vendent comme des petits pains. Jean-Claude Zylberstein a fait publier deux mille titres chez 10/18. Il n'a plus aujourd'hui dans la maison (groupe Univers Poche, filiale d'Editis) le rôle central qui fut le sien. Avocat spécialisé dans le droit d'auteur, critique de jazz au Nouvel Observateur jusqu'en 1986, ce dilettante obsessionnel est resté un «collaborateur extérieur» de l'édition. Il est chercheur d'or, à l'affût des pépites oubliées. Il est codirecteur de «Pavillons» pour Laffont. Il vient de renoncer aux collections inventées pour La Découverte. Mais il lance chez Tallandier, éditeur de livres d'histoire, une nouvelle série exemplaire, «Texto».

Pourquoi créer une collection de livres d'histoire ?

J'ai été frappé par un syndrome décrit par François Mauriac dans les Mémoires intérieurs, que j'ai fait rééditer chez 10/18. Il explique être arrivé à un âge où les héros de roman ne le font plus rêver, il dit : «à mesure que le temps s'écoule, que notre avenir temporel se réduit, lors