Imaginez un prof anglais des plus ordinaires. Brian Marley, donc, la quarantaine désabusée, veste de tweed et vie minable. Il est divorcé, a un fils Tommy, et s'est pris d'un amour illusoire pour l'une de ses étudiantes argentines.
Mais quand on découvre Brian Marley, il se croit déjà mort, ou presque. Englué dans les boues de Papouasie - Nouvelle-Guinée, recouvert de sangsues et autres «anthropodes carnivores». Car Marley est sans le sou. Pire, il est endetté jusqu'au cou, alors il a accepté de participer à un jeu de téléréalité. Sept candidats lâchés dans un environnement hostile, avec dans leur besace un peu d'eau et une caméra numérique. Evidemment, Marley est le dernier, il se croit un moment millionnaire, mais tout dérape. Les hélicos censés venir rapatrier l'avant-dernier candidat se sont crashés. Marley est seul, sans force et sans ressources. Il tombe dans un ravin et soudain se réveille... au beau milieu d'une partie de cricket. Oui, de cricket.
C'est ce drôle de préambule qui sert de prémices à Pour le meilleur et pour l'Empire de James Hawes. A partir de là, l'écrivain gallois, qui avait publié en 1999 son premier roman, Une Mercedes blanche avec des ailerons, ne s'interdit plus rien et se lance en plein délire.
Cette partie de cricket, elle est tout simplement organisée par une colonie d'Anglais perdus, qui s'est formée près de cinquante ans plus tôt, après un accident d'avion au plus profond de la jungle. Ceux qui sont là, menés par le directe