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Libération

De la blondeur

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publié le 7 juin 2007 à 8h09

Quel beau premier semestre ! L'édition, la politique, la presse et la justice ont joint leurs forces pour faire de chaque minute un moment d'effervescence. Des best-sellers, des révélations, des procès ! Et aussi, paraît-il, des élections. Le livre politique est au mieux de sa forme, il est plein de coucheries et de trahisons, il se vend comme des petits pains. Les éditeurs en redemandent, ces gourmands. Les journalistes politiques sont à la fête ; ceux qui n'ont pas pondu de bouquin avaient sans doute quelque chose d'urgent à faire par ailleurs (écrire des articles ?). Pour donner plus de pétillant à cette foire du livre, les assignations à comparaître pleuvent sur les auteurs.

Cette turgescence éditoriale nous a dévoilé des facettes inédites de la vie politique, en même temps qu'elle nous informait, de façon latérale, sur le journalisme. Par exemple, on a vu s'esquisser au fil des ouvrages une typologie du détenteur de carte de presse. D'abord, il y a la «journaliste belle, blonde et vive». Ce profil a été identifié par Ariane Chemin et Raphaëlle Bacqué dans la Femme fatale (Albin Michel), ouvrage dont le succès menace de décimer nos plus belles forêts. Selon nos deux consoeurs du Monde, la «journaliste belle, blonde et vive» s'intéresse à l'homme politique sous toutes ses coutures (moins à ses confrères, hélas !), et à François Hollande en particulier. La presse écrite a été exemplaire en ne cédant pas à la tentation d'imprimer le nom de cette b