Rentrée traditionnellement riche du côté des étrangers. L'Américain William T. Vollmann ouvre le ban avec Central Europe (Actes Sud) et Décentrer la Terre (Tristram). Vollmann, c'est Balzac chez les cubistes. Balzac pour l'ogre papivore ; le cubisme, parce qu'il multiplie les points de vue, mixant fiction et reportage.
Autre événement, chez Grasset : l'Année de la pensée magique, de Joan Didion, une figure de la scène littéraire et intellectuelle américaine qui n'avait pas été traduite en France depuis vingt ans. Il s'agit d'un récit de deuil (la mort de son mari), cependant que Laffont réédite un roman, Maria avec ou sans rien. Nous vient encore des Etats-Unis, les Disparus de Daniel Mendelsohn (Flammarion), ouvrage d'histoire et texte littéraire. L'auteur enquête sur un angle mort du proche passé familial : l'extermination par les nazis de la branche restée en Pologne.
Pour ce qui est de la littérature anglo-saxonne, Michael Ondaatje et Jonathan Franzen (l'Olivier) sont au rendez-vous, ainsi que Colum McCann (Belfond), Joseph O'Connor (Phébus), Mark Z. Danielewski (Denoël), Stephen King (Albin Michel) et Alan Warner (Bourgois). Norman Mailer avec son roman sur Hitler jeune, Un château en forêt (Plon), figure au programme d'octobre.
Autres incontournables d'octobre : Günter Grassavec Pelures d'oignon (Seuil), sur son passage dans la Waffen SS