Franchement, pour indiquer qu'il est difficile à un riche d'entrer dans le Royaume des cieux, a-t-on idée de parler du chas d'une aiguille dans lequel entre mal un... chameau ? Un chameau ! Même pour une parabole, on pourrait penser à un trop gros fil, à une grosse ficelle, un cordon, un tortis de chanvre, une drosse, un passement ! Quel chameau a jamais tenté d'entrer dans le trou d'une aiguille ? Probablement, en passant de l'araméen au grec, les traducteurs de l'évangile de Matthieu, trompés par une homophonie, ont dû prendre des vessies pour des lanternes. Des erreurs de traduction, il y en a dans tout texte, que ce soit la Bible, un poème, un document officiel ou le mode d'emploi d'un appareil électroménager. Heureusement, aujourd'hui, on dispose de systèmes de traduction automatique par exemple Babelfish, que propose Altavista sur Internet qui, n'ayant guère d'état d'âme et n'étant pas victimes de chutes d'attention, redonnent confiance. Faisons traduire en italien, en français puis de nouveau en anglais, deux expressions anglaises simples, The Works of Shakespeare et Studies in the logic of Charles Sanders Peirce. On obtient : Gli impianti di Shakespeare, Les installations de Shakespeare, The Shakespeare installations, puis Studi nella logica delle sabbiatrici [sableuses] del Charles, Etudes dans la logique du Peirce des sabbiatrici du Charles et Studies in the logic of the Peirce of the sabbiatrici of the
Critique
«Dans dieu, qui a commencé, placé le ciel...»
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par Robert Maggiori
publié le 20 septembre 2007 à 9h43
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