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Futuropolis, chez Cestac

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BD/Littérature française Comment ça s’écrit
publié le 11 octobre 2007 à 0h40

La «véritable histoire» que raconte Florence Cestac dans cette bande dessinée n’est pas celle d’un quelconque vengeur masqué ou du monstre du Loch Ness, mais, de 1972 à 1994, celle de Futuropolis, librairie de bande dessinée à l’origine devenue maison d’édition dès 1974. Futuropolis se voit comme successeur une maison telle que l’Association et l’éditeur, qui doit son nom à une bande dessinée d’anticipation de René Pellos, l’auteur des Pieds nickelés, fut indéniablement un lieu où les choses bougèrent, dans la BD, durant toute sa période de fonctionnement. A l’origine, il y avait Etienne Robial, Denis Ozanne et Florence Cestac (future auteure du Démon de midi et qui dessina Hary Mickson comme mascotte de l’entreprise), qui entretenait de tendres liens avec le premier nommé. Economiquement parlant, l’aventure de Futuropolis fut difficile. Dans sa préface, Jean-Luc Cochet, auteur avec Florence Cestac de Cauchemar matinal en 1984 et compagnon de l’aventure, raconte que la phrase qui concluait les parutions hebdomadaires des bandes dessinées traditionnelles («Nos héros parviendront-ils, cette fois encore, à se sortir de ce nouveau mauvais pas ?») s’appliquait à la gestion financière elle-même de la maison d’édition : «Dans Futuropolis, il y avait ‘Futur’, un futur incertain, certes, un futur rythmé, à date fixe, par les « on saute ! » et les sautes d’humeur du taulier, mais un futur quand même. (...) Et finalement, ça a sauté, et le futur es