Tardi se remet à la Blanc-Sec. Neuf ans après le Mystère des profondeurs (prépublié dans Libération l'été 1998), voici donc le Labyrinthe infernal, ou du moins sa première partie, puisque l'album se termine sur cette réplique : «Vous voulez connaître la suite ?.. Eh bien faudra voir ça dans le prochain épisode des aventures d'Adèle Blanc-Sec. le titre, c'est le Bébé des Buttes-Chaumont.» Adèle Blanc-Sec est née en 1976, mais ses aventures commencent fin 1911, et nous voici maintenant en octobre 1923. Le premier épisode s'appelait Adèle et la bête, et un ptérodactyle surgit dès la première planche du Labyrinthe infernal, où Adèle se retrouve sur les toits de Paris, la tour Eiffel dont le démon a donné son titre au deuxième album de la série (le Démon de la tour Eiffel) en arrière-plan. Elle commence par de brefs monologues qui ont également une fonction ironique par rapport à l'intrigue dont elle est l'héroïne. «Oh non ! On ne va pas éternellement recommencer les mêmes bêtises !» Et, quand le ptérodactyle laisse échapper une main qui tombe aux pieds de la Blanc-Sec en faisant «Dong», celle-ci dit encore : «Alors ça, c'est pas ordinaire ! Fichtre !.. Où cela va-t-il nous mener ? J'aimerais bien le savoir !.. Mais je n'en sais rien du tout !» Tardi a déjà raconté préférer adapter des histoires déjà écrites, comme avec les Nestor Burma, qu'inventer lui-même, comme dans les Adèle Blanc-Sec,
La Blanc-Sec dans le labyrinthe, bébé à suivre
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par Mathieu Lindon
publié le 25 octobre 2007 à 1h03
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