Une des nouvelles de ce recueil est pleine de musiciens. Vous écoutez beaucoup de musique ?
J'ai écouté beaucoup de musique, j'ai essayé de devenir guitariste et je suis un vrai désastre, mais j'adore toutes les musiques. J'aime les musiciens qui sont dans cette nouvelle : Barbara, Stéphane Grappelli, Sonny Bono, Carl Perkins, mais aussi Django Reinhardt, Boris Vian et les clarinettistes classiques, j'aime des choses très différentes, le flamenco, le jazz, la rumba. Et j'essaie toujours de comprendre les paroles.
Vous aimez aussi les chansons.
Oui, elles sont un peu les nouvelles de la musique. Il faut que ce soit court, on ne peut pas s'arrêter et commencer à faire de grandes digressions. Il y a l'idée que ça doit être très intense, très rapide, que ça parle plus d'émotions que d'idées, ça me plaît.
Je n'en ai pas écrit, je n'ose pas encore, et puis je ne suis pas assez bon musicien, j'aurais besoin de quelqu'un d'autre, or j'ai l'habitude de travailler seul. Au lieu d'écrire des chansons, j'écris des nouvelles. Certaines d'entre elles, les plus courtes, sont des chansons camouflées. Dans le dernier recueil, «la Machine à faire des chatouilles» est un blues, ou un flamenco.
Dans une de ces nouvelles, vous parlez de Paris comme d'une ville très familière, très intime, et en même temps hostile.
Ça fait des années que je voulais écrire sur Paris, un Paris qui n'a pas grand-chose à voir avec celui de la nostalgie littéraire. Je suis né ici, j'ai vécu dans la banlieue parisienne, à Ge