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Libération

La donation pulvérisée de René Char

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Polémique. Yves Peyré tente de renvoyer la faute à la compagne du poète.
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publié le 21 décembre 2007 à 2h11

Suite au récit, paru hier dans Libération, de la compagne de René Char, révélant comment elle s'était résignée à mettre en vente à Drouot les archives de vingt années de vie commune avec le poète, après les avoir offertes en vain à la bibliothèque littéraire Jacques-Doucet, la ministre de la Culture Christine Albanel a exprimé son émotion en «déplorant cette perte pour le patrimoine». Le ministère de l'Education, qui a la tutelle de cette bibliothèque de l'Université de Paris, n'avait cependant pas réagi hier.

Contacté avant la parution de l'article, l'ancien directeur de Doucet s'explique aujourd'hui, en confirmant que cette donation avait été, en 2001, «facilement acceptée». Déménagé depuis à la bibliothèque Sainte-Geneviève, Yves Peyré souligne qu'une de ses collaboratrices est allée aider Anne Reinbold à inventorier ce fonds d'archives. Le fait n'est pas contesté, même si apparemment cette assistance a tourné court.

Yves Peyré reporte son échec sur l'imprévoyance d'un chauffeur-livreur qui aurait «oublié» d'aller chercher les cartons. Contrariée, et «amplifiant» cet incident au-delà du raisonnable, Anne Reinbold aurait alors annoncé que ses projets «étaient changés et défait les cartons». En dépit de «trois à quatre lettres envoyées en 2002 et en 2003 pour dissiper le malentendu et reprendre le fil d'une donation qui était précieuse», Yves Peyré assure n'avoir «pas une seule fois obtenu de réponse».

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