récit
Imre Kertész Dossier K. Traduit du hongrois par Charles et Natalia Zaremba. Actes Sud, 200 pp., 18 euros.
Il y a quelques années, l'auteur d'Etre sans destin, roman sur la déportation, prix Nobel de littérature 2002, a enregistré des heures d'entretien. Il n'en a pas utilisé la transcription, mais elle lui a donné l'idée de rédiger son autobiographie sous forme de dialogue. Il évoque son enfance, ses parents divorcés, son expérience à Auschwitz à l'âge de 15 ans. Il commente Adorno et sa «malheureuse phrase», les auteurs hongrois qu'il aime et ceux qu'on peut oublier. Il explique pourquoi il n'a pas quitté son pays en 1946, et comment il y a survécu. L'ensemble est d'une ironie corrosive. Cl.D.
romans
mathieu lindon Mon coeur tout seul ne suffit pas P.O.L, 204 pp., 16 euros.
Vous héritez d'une belle maison, aménagée avec goût par un homme en tous points remarquable qui vient juste de mourir en laissant une lettre à votre intention. Il y est écrit : «Cela fait quarante ans que tu m'accompagnes de ton affection et de ta générosité discrète.» Vous n'êtes pas allé en Afrique où il vous a fréquenté. Il a beaucoup parlé de vous à sa famille. Vous ne le connaissez pas. Vous vous retrouvez, une nuit, à garder ses petits-enfants, à moins que ce soit le contraire, à cause de la fièvre. L'inquiétant et le rassurant ne sont pas ce qu'on croit, ni la vérité. Mathieu Lindon est journaliste à Libération. S.Li.
antony Moore Swap Traduit de l'anglais par