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Enquête

Beaux volumes, travaux à prévoir

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Difficiles à rénover ou à entretenir, les maisons d'écrivains sont un casse-tête pour les héritiers ou les collectivités locales.
publié le 7 janvier 2008 à 1h51

Les grands auteurs, on se baigne dans leur oeuvre, on fleurit leur tombe, on collectionne leurs manuscrits, et on va parfois jusqu'à communier sous leur toit. Quand celui-ci est encore debout. Les maisons d'écrivains sont des destinations de singuliers pèlerinages, où des lecteurs viennent chercher tout à la fois le souvenir d'un romancier, l'atmosphère de la création et l'évocation d'un univers de fiction. On en compte près de 150 en France, et le stock pourrait bientôt s'accroître. A Saint-Sauveur-en-Puisaye (Yonne), la maison natale de Colette est en vente. A saisir également, la villa la Guillette, que Maupassant s'était fait construire à Etretat (Seine-Maritime) avec ses premiers droits d'auteur substantiels. Récemment vendu et sans doute bientôt visitable, le dernier domicile de Jean Cocteau, à Milly-la-Forêt (Essonne). Tout juste sauvé, le bâtiment londonien, au 8 Royal College Street, où Rimbaud et Verlaine passèrent quelques semaines ensemble en 1873.

Sauver les murs, et parfois les meubles, n'est que la première étape d'un parcours d'obstacles. Il faut aussi un projet, des fonds, des collections, des mises aux normes et des facilités d'accès pour les personnes handicapées.

Maupassant sans pilote

Le projet de sauvetage de la Guillette, à Etretat, n'en est pas là. Début 2007, la jolie maison a été mise en vente pour 1,3 million d'euros. Mignon chalet à la toiture en tuile construit en 1883, avec de jolies boiseries d'époque et un jardin clos de près de 5 000 m2 : on y voit encore l