John O'Brien, éditeur américain de Dalkey Archive Press, est en France pour affaires. Il vient d'acheter les droits de sept livres publiés par P.O.L et signés Gérard Gavarry, Dumitru Tsepeneag, Christine Montalbetti, René Belletto et Charles Juliet.
«J'aime les livres que Paul [Otchakovsky-Laurens] publie. Cela fait quinze ans que je constate que nous avons des goûts similaires, même en ce qui concerne des oeuvres d'autres pays. Sans que nous nous soyons concertés, l'année où Paul a publié le Norvégien Jon Fosse, je l'ai publié aussi. Je ne sais pas quel âge il a, je nous vois comme des jumeaux séparés à la naissance. Il me serait difficile de définir ces goûts communs. Nous nous passionnons pour les mêmes livres, qu'il nous paraît important de publier, sans rechercher un genre précis.
«Dalkey Archive Press est une maison à but non lucratif. J'étais critique et professeur de littérature anglaise et américaine, j'avais 35 ans, quand j'ai créé une revue de fiction contemporaine, en 1980. La maison d'édition est venue quatre ans après. Nous dépendons du financement d'institutions, de Fondations, de l'université de l'Illinois, où nous sommes basés, du National Endowment of Art. Les ventes représentent la moitié de nos revenus. Les pays étrangers nous soutiennent. Les Japonais versent 35 000 dollars (23 000 euros) par livre, achètent deux mille exemplaires et paient la traduction. La France a plus de bonne volonté que d'argent. Les Roumains donnent beaucoup plus.
«Il ne serai