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publié le 17 janvier 2008 à 1h58

Roman

Charles Robinson Génie du proxénétisme Seuil, «Fiction & Cie», 238 pp., 18 euros.

Le titre indique tout de ce premier roman, politique jusqu'au dégoût : «Le credo c'est : taillez-vous un super corps, sapez-le en méga-pute de luxe, ça coûtera très cher à ceux qui voudront vous posséder. [.] Il faut arrêter d'être hypocrite, c'est complètement passé dans les moeurs.» Un portrait baudelairien de la France soumise à la prostitution, sous prétexte d'«ébranler» les «conservatismes» et de promouvoir une renaissance économique : «En réponse à la mondialisation, nous avions trouvé le moyen de développer le tiers-monde à domicile.» Dans un charabia à la com' délicieusement imité, un manuel de désespérance presque aussi beau que les ricanements de Baltasar Gracián. E.Lo.

Philippe Pollet_Villard La Fabrique de souvenirs Flammarion, 241 pp., 18 euros.

Après l'Homme qui marchait avec une balle dans la tête (Flammarion, 2006, J'ai Lu, 2007), voici l'homme qui marche avec des souvenirs plein la tête. C'est Philippe Pollet-Villard lui-même, qui se raconte : enfance bancale voire pyromane, «né dans la décennie des enfants révoltés», d'une mère douce et d'un père ardent. En arrière-fond, la fabrique de souvenirs, cette usine où le père disparaît dans un nuage de sciure, tricotant des babioles en bois, des petits souvenirs moches, comme pour dire «n'oubliez jamais qu'il est absolument vain de se souvenir». A.I.-A.

Rupert Thomson Mort d'une tueuse Traduit de l'anglais par B