Estelle Valls de Gomis, 34 ans, docteur es vampirisme et éditrice (Le Calepin jaune), vient de faire paraître une anthologie sur cette figure née au début du XIXe siècle dans la littérature fantastique et popularisée par «Dracula» de Bram Stoker. Le mythe demeure efficace à son goût, il continue d'inspirer des histoires originales.
«Petite, j'étais terrorisée par les vampires. Je faisais attention à ne jamais en croiser. Et paradoxalement, j'avais toujours l'impression d'en trouver sur mon chemin. Je me souviens que vers l'âge de 5 ans, je suis tombée par hasard sur Dracula par-dessus les épaules de mes parents qui regardaient la télévision. Ce souvenir paralysant reste gravé en moi. Plus tard, adolescente, j'ai commencé à lire des romans de Stephen King, de la fantasy, et j'ai découvert Bram Stoker. Plus tard encore, j'ai fait des études d'anglais à la fac de Perpignan puis à l'université du Mirail, à Toulouse, et presque naturellement, j'ai travaillé sur le thème du vampire. Ma thèse, soutenue en 2003 et publiée sous le titre le Vampire au fil des siècles (Editions Cheminements, 2005), propose une histoire détaillée du mythe, de ses lointaines origines à l'archétype littéraire et à sa dissémination au XXe siècle. Le président du jury était Jean Marigny, grand spécialiste du sujet, qui a écrit l'introduction et une des nouvelles de cette anthologie.
«Le vampire représente donc un de mes sujets de prédilection. Sa définition reste classique, à mon s