Claudie Gallay est l'auteure du succès le plus inattendu de l'été. Plus de 60 000 exemplaires de son roman, les Déferlantes, publié dans la collection «La Brune» des éditions du Rouergue, ont été vendus, dont près de 27 000 pour le seul mois de juillet. Ses précédents livres étaient distribués (hors poche) à environ 10 000 exemplaires. Danielle Dastugue, PDG et fondatrice du Rouergue, n'a pas d'explication à donner pour justifier un tel engouement.
«Bouche à oreille». Le premier tirage du livre a été de 7 500 exemplaires. L'ouvrage a ensuite suivi un parcours classique, «il a d'abord séduit les libraires, puis le bouche à oreille a fonctionné». La maison d'édition a acquis sa notoriété grâce aux ouvrages pour la jeunesse et aux livres pratiques, «il est rare qu'un de nos écrivains touche un si large public». Pour l'éditrice, les Déferlantes est affaire d'ambiance, «à la manière de Simenon, Claudie Gallay crée une atmosphère empreinte de réalisme qui séduit». Parfum d'iode, goût de sel. On hume les odeurs de poissons, de rouille, de bois mouillé. On s'imagine au zinc, sirotant un Picon avec les personnages. A l'origine, Claudie Gallay a été touchée par La Hague, elle était allée se ressourcer là-bas, à la pointe du Cotentin. Ce lieu sauvage, ces terres abruptes sont devenus le décor de son roman.
Gardien de phare. La narratrice, une ornithologue partie s'isoler pour oublier un amour perdu, rencontre «des gens du cru»