Histoire ou géographie ? Quelle place ces matières occupent-elles dans l'œuvre d'un écrivain ? Laquelle des deux les inspire le plus ? Les sixièmes rencontres littéraires de la Meet (Maison des écrivains étrangers et des traducteurs) marchent par deux. Créée en 1986 à Saint-Nazaire, la Meet accueille des écrivains et des traducteurs du monde entier, et les publie. Traditionnellement, elle confronte aussi deux villes (il y eut Tokyo et Luanda, Mexico et Sarajevo, São Paulo et Le Cap, etc.) ; cette fois-ci, la passerelle se fera entre des univers littéraires encore éloignés, Le Caire et Vancouver, avec des rencontres bilingues entre auteurs égyptiens et canadiens (Gamal Ghitany, Imam Mersal, Alaa Khaled, David Albahari). Les trois jours donnent lieu à des lectures bilingues avec Boualem Sansal, Mathias Enard ou Chenjerai Hove, mais aussi à une lecture de Ravel de Jean Echenoz par Denis Podalydès, accompagnée au piano.
Jean Echenoz sera aussi physiquement là, au Life (Lieu international des formes émergentes) dans l'ancienne base marine, pour continuer samedi de visu avec Enrique Vila-Matas un dialogue amorcé par mail. Cette correspondance virtuelle, publiée par la Meet - qui édite également une revue sous la direction de Patrick Deville -, porte un titre intrigant : De l'imposture en littérature/De la impostura en literatura. L'échange, léger et ludique, part d'un lieu précis, le bar El Aviador. Là se rencontrèrent un soir Echenoz et Vila-Matas. Un en