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Libération
Critique

Penseurs illustrés

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Vulgarisation. La collection «Le sens figuré» mèle philo et dessins.
publié le 20 novembre 2008 à 6h51
(mis à jour le 20 novembre 2008 à 6h51)

C'est un nouvel éditeur (Ollendorf et Desseins), une nouvelle collection («Le sens figuré»), et un (relativement) nouveau concept en France : de la vulgarisation philosophique illustrée ou plutôt dessinée, sans que ce soit de la BD. La collection vient de démarrer avec un Humanisme de Michel Foucault. Les chapitres sont titrés «Le souci de soi» ou «La bio-politique». Sur le fond vert de la couverture figure le portrait au stylo noir très fin d'un humain assez monstrueux, tête masculine, corps plutôt féminin, poilu comme celui d'un singe. Le deuxième livre, un Spinoza par les bêtes, montre sur sa couverture orange une espèce de lion-chat botté. Il est divisé en chapitres intitulés «La poule du voisin», «L'idée du cheval ailé», il est aussi question d'une mouche infinie et d'un poète amnésique. Les illustrations plongent dans le détail des matières - plume, poil, écaille -, c'est microscopique, irisé, il y a parfois quelque chose de la précision hallucinée d'Escher.

Novateur.«Le sens figuré» est une entreprise pilotée par Guillaume Ollendorf et Grégoire Clémencin (auxquels s'est joint William Hessel, responsable des belles maquettes). Le premier, né en 1970, a d'abord été musicien (électro rock, groupe Colder). Le second, né en 1960, a été pendant dix ans responsable éditorial chez Yahoo. L'idée de la collection leur est venue en voyant le succès de la série américaine «For Beginners» (en français : «Pour les nuls») qui, depuis plus de vingt a