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Libération
Critique

Horowitz, attention au stop

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Polar. Du thriller au fantastique, neuf nouvelles du prolifique auteur britannique.
publié le 27 novembre 2008 à 6h51
(mis à jour le 27 novembre 2008 à 6h51)

Dans «L’auto-stoppeur», la tension et l’angoisse montent inexorablement, avec un faux dénouement, puis une fin terrible qui prend le lecteur en traître alors qu’il avait baissé la garde. Il y a aussi «Le son du meurtre», qui a pour héroïne la jeune Kate, une joyeuse et vive lycéenne londonienne. Kate est sourde mais elle porte un appareil qui lui permet de vivre comme tout le monde, en tout cas jusqu’au jour où arrive le nouveau prof de français. Là aussi, comme dans «L’auto-stoppeur», le suspense monte jusqu’à un faux dénouement, suivi d’une fin qui empêche tout soulagement et risque de laisser les jeunes lecteurs sous tension pendant des heures, voire beaucoup plus. On pourrait aussi parler de «L’ascenseur», qui tourne autour de la disparition inexpliquée d’un jeune garçon pendant les 58 secondes d’un trajet en ascenseur dans le métro londonien, ou de «Vol 715», qui part du cauchemar de Judith, persuadée que l’avion qu’elle doit prendre avec sa famille va s’écraser.

Horrifique. Toutes ces courtes nouvelles - la plus longue fait 50 pages - sont très réussies. Au centre de chacune d'elles, le personnage principal est un adolescent ou une adolescente, qui mène une vie de jeune Anglais ordinaire, avec des parents, un lycée, des amis, un vélo, un téléphone portable… jusqu'au moment où quelque chose se détraque et où l'histoire se transforme en thriller, en conte fantastico-humoristique ou en polar horrifique. L'auto-stoppeur est le plus récent des livre