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Littérature. A Pointe-à-Pitre se tient le premier Congrès des écrivains caribéens.
publié le 28 novembre 2008 à 6h52
(mis à jour le 28 novembre 2008 à 6h52)

«Cric-crac, cric-crac.» Dans la salle de réunion du lycée hôtelier du Gosier, à la sortie de Pointe-à-Pitre, quelques dizaines d'écrivains caribéens sont réunis, et l'auteur guadeloupéen Hector Poullet fait, en créole, une intervention assez drôle pendant laquelle il échange avec la salle les interjections traditionnelles des conteurs de la région.

Visibilité. Depuis mardi se tient à Pointe-à-Pitre le premier Congrès international des écrivains de la Caraïbe, qui réunit une soixantaine d'écrivains venus des Antilles françaises, de Porto Rico, Haïti, Cuba, la Jamaïque, Saint-Martin, Sainte-Lucie, Grenade, Guyane, Bélize, Surinam… Ils sont francophones, anglophones, hispanophones et même néerlandophones. Sans compter qu'ils ont tous en commun le créole.

Le but de ce congrès (initié par Victorin Lurel, président de la région Guadeloupe et coorganisé par les écrivains Roger Toumson et Ernest Pépin) est d'essayer de répondre à la question«y a-t-il une littérature caraïbe ?», mais aussi de donner une place et une visibilité à cette littérature. Pour en débattre, il y a des gens comme les Français Simone Schwartz-Bart, Daniel Maximin ou Raphaël Confiant, les Haïtiens Gary Victor, Louis-Philippe Dalembert ou Lyonel Trouillot, mais aussi le Trinidadien Earl Lovelace et la Jamaïcaine Olive Senior. Le prix Nobel Derek Walcott, de Sainte-Lucie, est attendu.

Au fur et à mesure des interventions, on retient des déclarations pessimistes et désabusées, notamm