C'est en partant du constat qu'il n'y avait pas, en France, d'ouvrages généraux témoignant de la création artistique contemporaine que Léa Gauthier a décidé d'en publier un. Intitulé French Connection, il est paru dans la toute nouvelle maison d'édition, Black Jack, que la jeune femme (33 ans) a créée en avril après avoir été la rédactrice en chef de la revue Mouvement. En six mois, elle a déjà sorti Mécanique magenta, monographie autour de Pierre Malphettes, Landscope,sur le paysage et le dessin contemporain, et Me Myself and I, le formidable livre d'artiste de Bruno Peinado lancé pendant la Fiac.French Connection est un beau bébé : 800 pages, 3,2 kilos et 88 artistes français ou travaillant sur la scène française présentés avec des textes de 88 critiques. Le nombre et le choix sont le fruit d'une synthèse faite parmi les noms que chaque auteur devait proposer. Au final, chaque artiste se voit consacrer huit pages : les deux premières avec différentes photos comme un panorama de son univers ; les quatre suivantes avec plusieurs zooms sur des œuvres accompagnées de commentaires ; et les deux dernières consacrées au texte critique.
Le livre démarre avec Adel Abdessemed (texte de Guy Tortosa) et se termine par Raphaël Zarka (texte de Mathilde Villeneuve). Entre les deux, on croise Pierre Ardouvin, Kader Attia, Gilles Barbier, Etienne Bossut, Alain Bublex, Dewar et Gicquel, Cyprien Gaillard, Loris Gréaud, Camille Henrot, Pierre Huyghe, P