Menu
Libération
Critique

Du groove et des sourires

Article réservé aux abonnés
Orbite. Jean-Christophe Menu, le directeur de l’Association, revient sur ses années rock.
publié le 29 janvier 2009 à 6h52

Une des découvertes les plus enthousiasmantes de ces derniers mois vient d'un vieux routier de la bande dessinée, JeanChristophe Menu. Si ses publications sont assez rares (Livret de Phamille, Mune Comix, etc.), il est principalement connu pour être le directeur de l'Association, maison d'édition de bande dessinée alternative qu'il a cofondée en 1990.

Hasch. AvecLock Groove Comix, il renoue avec le récit autobiographique pour raconter son rapport passionnel à la musique. Des K7 de compilations enregistrées à la radio jusqu'à l'apprentissage du DJ-set sous les conseils de son maître Luz. Des Beatles à Pere Ubu. De sa découverte du lock groove enregistré - le terme désignant, en anglais, le dernier sillon, en boucle et généralement silencieux, des disques vinyles - au concert désastreux des Blonde Redhead à la Route du Rock en 2004. Avec un souci du détail et un talent pour la narration, mais aussi beaucoup d'humour et d'autodérision, il plonge dans son passé pour en remonter des petits morceaux de vie liés au rock.

Parfois, la musique sert d’excuse, comme l’histoire du mauvais trip à l’infusion de hasch avec son ami Polo, des ex-Satellites. Il raconte la confrontation de ses goûts à ceux des autres : son père, ses copains de lycée ou Patrick Eudeline. Et en profite au passage pour distribuer des coups de gueule à la ronde. Contre le CD, les majors, ou les «plaies des concerts» : ceux qui gueulent «rock’n’roll» ou «à poil», les headbangers et autres slammeur