C'est une histoire de deuil, lugubre et lamentable (mais très drôle), où les choses vont de mal en pis puisque ça commence par la mort d'une mère et que ça se finit par celle d'une carte téléphonique. Cette Autobiography of a Mitroll est le quatrième récit prétendu autobiographique de Guillaume Bouzard, né en 1968, après The Autobiography of Me Too, The Autobiography of Me Too Two et The Autobiography of Me Me Too Free : Like a Bird (parus aux Requins marteaux). Le narrateur, sa copine Cécile, qui a l'air de le prendre pour un abruti - rendant ainsi bien compte de l'opinion du lecteur -, et son chien Flopi, qu'il traite de «crétin» mais qui se conduit comme un roi avec lui, sont les personnages récurrents de ces diverses autobiographies.
Dans cet épisode, sa mère, sur son lit de mort, tient absolument à faire savoir au narrateur, qui aimerait mieux parler d'autre chose, que son père n'est pas son père. «Tu as couché avec un Allemand pendant la guerre ?» demande l'autobiographe, qui a dû voir pas mal de téléfilms et lire bon nombre de romans. «Mais, bougre de corniaud, je n'étais pas née, pendant la guerre», répond sa maman, aussi furieuse qu'agonisante, pour lui imposer enfin la vérité : son papa était troll et le narrateur est donc mitroll, ce qui est la moitié d'un troll. La question de savoir si un troll est aussi le double d'un mitroll est passée sous silence. «De quel bois es-tu donc fait ?» demande Cécile, quand el