Cher Aapo Rapi, que vous soyez encore jeune (32 ans), beau et trop fun, si l’on en juge par vos photos, en plus de finlandais, ne change rien au fait que c’est pas comme ça (p. 36) qu’on coupe les ongles des ours. C’est beaucoup trop court. Sinon, vous êtes hyperbon pour dessiner les choux, les roses et les ombellifères façon psyché : avec une menace, une asphyxie dans la joliesse. Tant mieux, notez bien, parce que vos personnages, on dirait du Georg Grosz en moins amène.
«Briochon». Chère Kirsi Kinnunen, votre traduction est bien belle, comme vous, d'ailleurs (photos idem). Mais où avez-vous déniché ce mot de «briochon» que vous utilisez sans cesse et qui signifie, à peu près, «pullapoika» ? Sinon, «Fais bonne route, ô mon écrin en bois d'ébène, et remplis-toi d'or», c'est super bien trouvé, y'a presque un alexandrin, ça allitère à tout va, on se croirait dans la Fée des Lilas et autres contes qu'est un peu ce livre, euh… atypique.
Tout Pullaloika est comme ça : surprenant et capricieux comme un escalier en bois au fond d'un village inconnu, plein d'idées avec des échardes. Cette «aventure révolutionnaire d'un garçon bonne pâte» commence au-dessus d'un bouquin bizarre, une sorte de manuel socialiste illustré. L'enfant qui le lit a une grosse tête et un chapeau d'antan : «La classe ouvrière subit les pires injustices…» Son père est précisément un sauvage chef d'entreprise, et quand son fils entrep