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Libération

New York se lie aux écrivains français

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Le «Festival of New French Writing» confronte des auteurs des deux pays.
publié le 4 mars 2009 à 6h51
(mis à jour le 4 mars 2009 à 6h51)

Heureux ! Même les plus sombres de nos écrivains - Emmanuel Carrère en tête - rayonnaient d’une gaîté surprenante pour ce premier Festival of New French Writing organisé le week-end dernier par l’Université de New York (NYU), Culturesfrance et le service culturel de l’ambassade de France. On s’intéresse donc, aux Etats-Unis, à notre littérature ? Dans une Amérique qui ne lirait que ses propres auteurs - 300 livres étrangers seulement parmi les 200 000 livres publiés en 2008 - et qui, par ailleurs, voit ses maisons d’édition sombrer dans la crise ?

Tandem. Pendant trois jours, devant un public qui se précipitait dans les salles historiques de l'Université de New York, écrivains français et américains ont dialogué en tandem, chacun ayant lu pour l'occasion les livres de l'autre. D'ailleurs, seuls les auteurs traduits en anglais ont été invités à ce festival et, bonne nouvelle tout de même, une soixantaine de livres français ont été publiés l'année dernière aux Etats-Unis.

Fiction ou non-fiction ? Tous, à part quelques journalistes-écrivains attachés par leur profession au sacro-saint «les faits sont les faits», étaient prêts à en finir avec cet axiome qui veut que la vie ne soit pas un roman.

Emmanuel Carrère a rappelé que s'il avait proposé un livre sur un mythomane qui assassine sa famille, son éditeur aurait trouvé le scénario invraisemblable : «Il s'agit d'une histoire vraie, pourtant inacceptable dans la fiction», constate-t-il. Ce sera