L’imaginaire est un territoire vaste et contrasté. C’est cette diversité de reliefs que souhaite de plus en plus embrasser le gourmand festival des Imaginales organisé par la ville d’Epinal. Dédiée à la littérature et à l’illustration, la programmation se veut éclectique, brassant fantasy (un univers magique où se côtoient sorciers, fées et chevaliers), roman historique (construit sur un arrière-fond et des personnages réalistes), science-fiction (univers alternatifs dans un futur proche ou lointain) et fantastique (le surnaturel surgit dans la réalité).
Beaucoup parmi la centaine d’auteurs invités jouent sur plusieurs tableaux. Ainsi Pierre Bordage (fantasy, SF, roman historique), Jean-Louis Fetjaine (fantasy, roman historique) ou Pierre Pelot, voisin et grand fidèle d’Epinal. Mais la direction artistique a également élargi son casting à des auteurs de littérature générale qui flirtent avec l’imaginaire, comme Céline Minard, Anne-Marie Garat ou Pierrette Fleutiaux.
Si l’envie de décloisonner les genres est grande, le festival reste à échelle humaine avec la Bulle du livre, située dans le parc du Cours, en bordure de la Moselle, le Magic Mirror et l’Espace cours, qui accueillent des cafés littéraires et des débats aux intitulés qui laissent parfois rêveurs : «Tous les sorciers ne s’appellent pas Harry !» et «Le conte est-il ringard ?» (samedi à 10 heures) ou encore «Salut, les monstres !» (samedi à 16 heures).
Le coup de cœur a été décerné cette année à Jean-Philippe Jaworski,