Difficile d’être mieux placé que Pierre «Pierrot» Poggioli pour parler des cagoulés du Front de libération national de la Corse (FLNC). Lui-même a revêtu, a une époque, la tenue traditionnelle des militants indépendantistes, veste de treillis ou combinaison couleur nuit et la fameuse cagoule. Militant d’extrême droite lors de sa jeunesse étudiante à Aix-en-Provence, de retour sur l’île de Beauté, il poursuit son combat nationaliste mais, cette fois-ci, dans les rangs des indépendantistes insulaires. Il s’y impose rapidement au point de devenir un des chefs du mouvement clandestin, le Front de libération national de la Corse (FLNC), tout en siégeant de 1984 à 1988 à l’Assemblée territoriale de Corse, au sein d’une formation indépendantiste, une «vitrine légale» pour les partisans des nuits bleues et de la lutte armée contre l’Etat colonial, selon leur terminologie habituelle.
Les deux derniers livres que vient de publier Pierre Poggioli, après en avoir écrit six autres, constituent le viatique indispensable pour ceux qui s'intéressent à l'existence de ce mouvement sur une portion du territoire français. Une sorte de petit «Que sais-je ?», publié par une maison d'édition insulaire Anima Corse et consacré, pour le premier à l'Histoire du nationalisme corse et, pour le second à l'Histoire du FLNC.
Omissions. Deux petits ouvrages pour se remettre en mémoire la chronologie de ces deux mouvements dont le point de départ contemporain se situe en août