Menu
Libération
Critique

Quelle bonne Ida

Article réservé aux abonnés
Préférence. Réédition du dernier roman d’Hélène Bessette paru en 1973, accompagné de sa revue, «Résumé».
publié le 25 juin 2009 à 6h53
(mis à jour le 25 juin 2009 à 6h53)

Hélène Bessette (1918-2000) a publié quatorze livres aux éditions Gallimard entre 1953 et 1973, avec le soutien de Raymond Queneau, Dominique Aury, Marguerite Duras. Son premier roman s'appelait Lili pleure. Le dernier, Ida ou le délire, est aujourd'hui réédité par Laure Limongi, Bessette reprenant le chemin des librairies grâce à elle et quelques admirateurs, dont Claude Royer-Journoud, Liliane Giraudon (lire page V), et Julien Doussinault qui a écrit sa biographie (Libération du 20 novembre).

«Voix». Pourquoi Hélène Bessette a-t-elle vu tous ses textes refusés rue Sébastien-Bottin à partir de 1973, on le comprend mieux en lisant dans le même volume, à la suite d'Ida, les deux numéros de sa revue Résumé. Non seulement Résumé n'a pas eu de numéro 3, mais Bessette, en 1970, n'a pas réussi à faire imprimer le numéro 2. «Beaucoup de noms très honorés, et que l'on trouve en première page des journaux, tombent en poussière sous les yeux lorsqu'on y cherche cette flamme permanente qui fait face au temps.» Elle n'espère quand même pas se faire bien voir. Va-t-elle donner un exemple ? Mais oui, et allez donc : «Ainsi de ces romans à développements, comme ceux de Simone de Beauvoir dont le seul mérite est d'être propagandiste honnête et sans doute brillante au service d'une cause. La vraie Littérature ne peut être à développement.» Et d'enfoncer le clou de «l'Art authentique» par oppositi