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Critique

Sommer une bio top

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Crayon. Dans «Tout peut arriver», la Zurichoise raconte son enfance et son adolescence dans de percutantes nouvelles graphiques.
publié le 25 juin 2009 à 6h53
(mis à jour le 25 juin 2009 à 6h53)

Anna Sommer habite un appartement blanc et clair, il y a des chaises de couleur, des coussins brodés et, au mur, des gravures sur bois du Brésilien Borgès et des dessins de son compagnon, Yves Nussbaum, dit Noyau. L’appartement est au premier étage, c’est parfait pour quelqu’un qui adore observer la rue et les gens. A l’arrière, les fenêtres donnent sur une cour où sèche du linge, où jouent les enfants et où, la nuit, un bar reste ouvert très tard, c’est presque méditerranéen en ce début d’été. Ça tombe bien, Anna Sommer adore prendre le café au soleil, elle est sans doute l’une des rares Suisses à n’aimer ni le ski ni le froid. Le quartier où elle vit à Zurich est au bout de la ligne de tram. On y trouve un mélange très vivant de familles modestes et d’artistes, une petite librairie, un coiffeur pour grands-mères et des bars branchés, c’est l’opposé du centre avec ses banques et ses boutiques luxueuses d’un ennui mortel.

Gravure. Anna Sommer travaille dans un atelier à un quart d'heure de chez elle, dans un quartier un peu morne, ça la dissuade d'aller se balader, et l'atmosphère studieuse l'encourage à rester devant sa planche à dessin, ça n'empêche pas les parties acharnées de baby-foot, comme elle le raconte dans Tout peut arriver. Cette BD autobiographique est le deuxième de ses livres (après Amourettes) publiés par Frédéric Pajak dans sa collection des «Cahiers dessinés». Elle place Sommer parmi les meilleurs auteurs de romans (autob