Ouverte début juin, la 64e édition des Nuits de Fourvière affiche un nombre impressionnant de spectacles et artistes fameux. Après le Berliner Ensemble dans Mère Courage de Brecht, ou l'Ensemble intercontemporain dans Cassandre de Michael Jarrell, et en attendant Blur, Herbie Hancock et Lang Lang en duo avec l'Orchestre national de Lyon, ou une double affiche David Byrne/Marianne Faithfull, place ce soir à Footnote to Howl-The Poet Speaks(Note en bas de page de Howl). Ce spectacle poético-musical surtitré en français et signé Philip Glass et Patti Smith est un hommage au poète Allen Ginsberg, figure de la Beat Generation. Habitué de la manifestation à laquelle il participe pour la sixième année consécutive, le compositeur et pianiste, plus célèbre représentant du courant minimaliste et répétitif américain, évoque sa longue amitié et collaboration avec le poète anticonformiste et engagé.
De quand date votre première rencontre avec Allen Ginsberg ?
De 1957, j’avais 20 ans. C’était dans un café du centre de Manhattan, pas du tout un endroit bohème du Village. Ginsberg, debout sur une table, lisait ses poèmes, accompagné par un groupe de jazz be-bop. Nous sommes devenus amis dans les années 70…
Comment avez-vous collaboré pour l’opéra «Hydrogen Jukebox» créé en 1990 et dont le titre renvoie à une ligne de «Howl» ?
Un jour de 1988, je suis tombé sur Ginsberg à la librairie de St Marks Place. Je devais donner un concert au Schubert Theater sur Broadway pour soutenir la compagnie Viet Nam Veteran Theater et lui ai demandé s'il voulait participer. Il a choisi un poème de 1966 contre la guerre, Wichita Vortex Sutra