Keira est jeune, intrépide et archéologue. Elle fouille dans la vallée de l'Omo à la recherche des premiers hominidés - ce qui ferait d'elle plutôt une paléontologue, mais bon. A Paris, elle retrouve Jeanne, sa grande sœur, et ça se dispute comme dans le Club des Cinq : «Tu es la reine des emmerdeuses, plus têtue qu'un âne, mais tu es la sœur que je n'échangerais pour aucune autre au monde !» Keira a eu une liaison avec son prof de fac et remet le couvert dans le premier quart du livre. C'est donc une jeune femme comme on en parle dans les magazines féminins, déterminée et fragile, libre et tendre, et ses sentiments contradictoires alimentent un halo d'érotisme discret, mais insistant. «Keira était en retard, elle avait enfilé un jean, passé un pull, à peine pris le temps de remettre de l'ordre dans ses cheveux, restait à dégotter son trousseau de clé.»
Adrian est astrophysicien, célibataire et c'est le narrateur. Keira et lui ont la même façon de s'habiller : «De retour dans la tente, j'enfilai une chemise propre et vérifiai dans mon sac que j'avais bien emporté tout le matériel dont j'avais besoin». Enfant, bravant sa timidité, il avait demandé à son professeur de sciences naturelles : «Où commence l'aube ?» Adrian sait que ses questions dérangent «l'ordre établi», pour reprendre l'expression que Marc Levy emploie dans la vidéo de présentation qu'on peut écouter sur le site (lepremierjour-lelivre.com). D'ailleur