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Libération
Critique

La vie rêvée des Angelins

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Soap. Dans «L.A. Story», James Frey arpente la métropole californienne, livrant par-ci par-là des fragments d’existence.
publié le 20 août 2009 à 6h52
(mis à jour le 20 août 2009 à 6h52)

Story, ça veut dire récit. L.A., ça veut dire Los Angeles. L.A. Story, récit de Los Angeles. De toutes façons, le titre anglais c'est Bright Shiny Morning, qu'on a du mal à rendre littéralement mais qui veut dire que c'est le début de la journée et qu'il fait super beau, alors ça commence bien. Du coup, ça peut finir mal, de mal en pis même pour certains des personnages, malgré quelques améliorations passagères.

Il y en a quatre principaux, qui ne se rencontrent jamais et qui dessinent avec plein d’autres (parfois un simple prénom, quelques lignes, une page ou deux) un portrait des métropoles où l’on vient chercher du sens. Par ordre d’apparition : Maddie, 19 ans, échappée avec Dylan de l’Ohio et de leurs parents violents. Ils croiseront la route de motards qui tuent ceux qui les gênent et font regretter à ceux qu’ils ne dézinguent pas sur le champ d’avoir eu un sursis. Ensuite, Joe, 38 ans mais qui en paraît 70, hébergé gracieusement dans des toilettes de plage en échange de ses services de monsieur pipi. Amateur forcené de chablis, il tente, entre deux comas éthyliques, de sauver une jeune paumée nommée Beatrice. Puis il y a Amberton Parker, star hollywoodienne, gay en privé et père de famille en public, qui tombe amoureux, mais alors vraiment amoureux, de Kevin, lequel ne veut pas de lui. Enfin, Esperanza, étudiante d’origine mexicaine, obnubilée par la grosseur de ses cuisses et travaillant chez Mrs Campbell, une caricature de mégère au cube, ma