Berlin, ça va mieux. Il avait été question pour Cendrey de l'oublier, dans Oublier Berlin, justement, en 1994. Il faut dire qu'il n'est pas très bon public pour les lieux où il habite (parfois il va choper des pédophiles et les emmène à la gendarmerie contre l'avis général de la population - voir les Jouets vivants) ni pour ceux qu'il visite : on en aura la preuve dans le Japon comme ma poche, «un guide pour revenir de tout sans bouger de chez soi», paraissant demain chez l'Arbre vengeur.
Mais Jean-Yves Cendrey et sa femme Marie NDiaye sont revenus vivre à Berlin il y a deux ans, et Honecker 21 transforme la capitale allemande en portrait d'une âme, ou d'un âne, un type comme nous et aussi un peu comme les personnages du cinéaste Christian Petzold, Berlinois dont on a récemment vu en France Yella et Jerichow. C'en est fini de l'autobiographie, perso du moins, place à celle de tout le monde, retour au roman général.
Viande à gym.De tous les quartiers de la ville et de leurs différences socioculturelles, c'est à l'Ouest que Cendrey choisit d'originer son héros, cadre de Charlottenburg marié à Turid, belle intellectuelle médiatique à demi-célèbre. Il n'aura pourtant échappé à personne que Honecker est le nom du dernier dirigeant de la RDA, commanditaire du mur de Berlin en 1961. Et 21, le numéro du prisonnier dans la série éponyme. Si l'on visite la ville à la fois par ses curiosa (le projet