A44 ans, Guillermo Del Toro fait une incursion dans le roman par un quatre mains avec l’auteur américain de thriller Chuck Hogan. Le réalisateur mexicain, qui vit en Nouvelle-Zélande depuis dix mois pour adapter Bilbo le Hobbit de J.R.R. Tolkien, était à Londres en juin pour parler de son roman la Lignée.
D’où est venue l’idée de la Lignée ?
En regardant des épisodes de The Wire à la télévision. J'aime la manière dont cette série traite du bien et du mal dans une société bureaucratique. J'ai imaginé un thriller sur une pandémie vampirique avec des personnages qui ne sont pas de grands héros, et que la bureaucratie et la corruption écrasent. Le premier tome traite d'anatomie, le deuxième tournera autour de la spiritualité et le troisième sera religieux avec, sur toute la trilogie, une réinvention du mythe du vampire.
Pourquoi collaborer avec Chuck Hogan ?
Il existe une efficacité américaine dans la narration qui me fait défaut. J'ai contacté Chuck Hogan dont j'ai adoré le Prince des braqueurs et The Blood Artists. Nous avons écrit le roman sans signer de contrat, seulement sur une poignée de mains. Nous travaillons par mail, une méthode à laquelle je suis habitué puisque je coécris la plupart de mes films. Dans le cas d'un roman, c'est plus confortable ! Pas de censure, pas de problème de budget, pas de contrainte de temps. Si je veux écrire tout un chapitre sur un garçon assis à une fenêtre, personne ne sera là pour me dire «il faut couper» ou «tu ennuies le public».
Pourquoi écrire sur les vampires ?
Il existe deux figures du v