Ça marche très très bien pour la Suédoise Camilla Läckberg, 35 ans, nouvelle star du roman policier à domicile et traduite dans dix pays. En France, où elle a débarqué en force (trois romans publiés depuis l'an dernier), la greffe prend parfaitement: 250 000 exemplaires écoulés pour la Princesse des glaces, 140 000 pour le Prédicateur et 127 000 d'ores et déjà commandés par les libraires pour le Tailleur de pierre, en rayons depuis octobre. Un coffret vient de sortir, qui réunit les trois, et qui pourrait bien cartonner sous le sapin.
A l'évidence, Camilla Läckberg bénéficie du phénomène Millénium : publiés dans la même collection, «Actes noirs», ses livres rappellent dès le premier coup d'œil la saga de feu Stieg Larsson. Couverture noire encadrée de rouge, dessin aux échos fantasy, typographie identique. Dans le fond cependant, rien à voir. Là où le premier, journaliste, bidouillait dans une allégresse palpable des romans d'aventures pourquoi pas invraisemblables, la seconde procède à l'ancienne, par le whodunit, genre déposé par Agatha Christie.Donc : du suspense psychologique, du Cluedo, toute la question étant de découvrir qui a commis le crime de l'entame - who has done it ? Plusieurs coupables sont envisagés, dont les trajectoires se croisent dans un jeu de pistes censé mettre le lecteur en ébullition.
Ainsi le Tailleur de pierre. A partir du cadavre d’une petite fille découvert par un pêcheur dans une de ses nasses à hom