Dirty Marie is back. Et cette fois, she is vraiment pas contente. Il y aura des pleurs et des saignements de gencives. Camille Laurens l'accuse de plagiat psychique ? Elle cite même des phrases à charge ? Du genre Laurens a écrit à propos de son enfant mort, «Je ne veux pas d'un autre. Je veux le même. Je veux lui.» Et Darrieussecq aurait recopié en «Je ne voulais pas de bébé, je voulais Tom» ? Crac dans les dents, Dirty Marie dégaine Mallarmé: «père et mère se/ promettant de/n'avoir pas d'autre/ enfant/ […] je le veux, lui - et». C'est dans Pour un tombeau d'Anatole. Bon, certes, elle a sauté quelques strophes et l'herméneutique est ici flageolante, mais enfin, ça ressemble pas mal à Laurens. L'arroseuse est arrosée.
Ailleurs, elle s'amuse à comparer phrase à phrase Steinbeck et Maupassant pour y trouver des ressemblances frappantes. Résultat :«Deux livres, n'importe lesquels, lus parallèlemement dans une optique malveillante ou paranoïaque, pourront toujours passer pour le plagiat l'un de l'autre.» Ce faisant, elle prouve le Plagiat par anticipation de Pierre Bayard paru l'an passé chez Minuitpuisque, comme elle le note avec humour, Bayard l'a plagiée alors qu'elle n'avait pas encore écrit son essai. Leur thèse en partie commune étant que le plagiat est inévitable car «le nombre des situations humaines et de[leurs] combinaisons est plus limité qu'on ne pense. […] C'est la faim et l'amour qui mènent le monde.