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Libération

Cinétique de la brique

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publié le 28 janvier 2010 à 0h00

Comme certains d’entre vous s’en souviennent sans doute, le buffet de la gare d’Angoulême a accueilli l’an dernier la première édition de notre colloque «Herméneutique de la BD : vers une nouvelle lecture transgenre ?», et Hubert est parti sans régler les consommations. Il y en avait pour assez cher. En conséquence, la deuxième édition, dont le thème est «Hétérotopies et non-lieux», se tiendra à la gare de marchandises, au fond à gauche dans le wagon recouvert d’une bâche orange sur laquelle est inscrit «Overseas Lines» (Jean-Phi peut vous faire parvenir un plan par mail).

Autre souvenir prégnant, bien sûr : l'intervention de quatre heures et quarante-cinq minutes de Thierry Groensteen, qui avait entrepris de fonder une poïétique de la BD qui ne reposerait sur aucun signe, façon commode selon lui d'esquiver «l'inutile dispute des unités signifiantes». Les échanges de coups qui ont suivi cette présentation, ainsi que les injures qui l'ont accompagnée, nous ont amenés à limiter cette année la durée des interventions à vingt minutes. S'il vous plaît, faites simple, faites court et surtout évitez les théories sémiotiques générales. Par ailleurs, inutile d'amener des transparents : il n'y a pas d'électricité dans le wagon, donc pas de projecteur.

Maintenant que Peeters, Fresnault-Deruelle et Masson ont, chacun à leur manière, cristallisé et théorisé la dualité constitutive de la BD, visible et lisible, faisant de l'hybridité et du métissage une caractéristique définitive d