La mort d’Edward Moore Kennedy, le 25 août dernier à 77 ans, a été l’occasion de revenir abondamment sur une longue carrière politique et de rappeler la qualité du travail du sénateur du Massachusetts, notamment la «cause de sa vie» : l’instauration d’un système de santé pour tous, combat actuel du président Obama.
Longtemps considéré comme le presque «raté» de la famille à l'aune de ses trois frères - Joseph Patrick Jr, l'aîné, mort au combat durant la Seconde Guerre mondiale ; John, le président assassiné à Dallas en 1963 et Robert, candidat à l'investiture démocrate, tué à Los Angeles cinq ans plus tard -, le sénateur démocrate aura dû attendre les dernières années de sa vie pour être reconnu comme le très grand homme politique qu'il était, soutien de la première heure de Barack Obama.
Il ne manquait donc plus que les souvenirs de l’intéressé pour mettre la dernière touche au portrait et clore le chapitre de la saga Kennedy.
C’est chose faite avec cette autobiographie qui retrace cinquante ans de vie publique ponctués de drames et de coups d’éclat. Dans un style sobre, Edward Kennedy revient sur ses premières campagnes électorales, son élection dans le Massachusetts en 1962 - il y sera réélu sans discontinuer -, le vide laissé par la disparition de ses frères - la troisième partie du livre, émouvante, est intitulée «Tout seul». Et enfin l’accident de voiture fatal de Chappaquiddick en 1969, qui causa la mort de sa passagère et ruina ses chances d’accéder un jour à