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Libération

La France a-t-elle besoin de BHL ?

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publié le 8 février 2010 à 0h00

A chaque publication de BHL, c'est la même chose, et pourtant on se laisse encore surprendre. On ouvre l'Express : une interview de BHL, assortie d'une photo en plan très rapproché qui saute au visage. Match : autre portrait (en illustration, polo noir, tasse de thé à la main, sur la terrasse du «palace parisien» où il habite provisoirement). Le Point : portrait par Christine Angot (en illustration, photo col ouvert, dans le couloir du palace parisien, où l'on apprend enfin qu'il s'agit de l'hôtel Raphaël). En quelques minutes, il est impossible d'ignorer l'information : BHL, en ce mois de février, «revient, avec deux livres importants» (l'Express). Dans l'Express, c'est le directeur en personne, Christophe Barbier, qui s'est auto-délégué aux questions. On aimerait les citer toutes, mais il faut se restreindre. Echantillon : «des mots, pour quoi faire ?», ou bien : «Ségolène, c'est fini ?» ou encore : «Où en êtes-vous avec l'humanisme ?» (c'est vrai, à propos : où en est donc BHL avec l'humanisme ?) Match s'interroge sur un autre aspect : «La France a-t-elle besoin d'un type comme lui ?» On y apprend que le bi-auteur du mois «dicte son journal intime sur un magnétophone», mais que toutes les précautions sont prises au cas où «BHL le Téméraire sauterait sur une bombe, se ferait kidnapper en Afrique, ou se prendrait une balle perdue en Israël». Personna