Vous savez que le colloque «Lettres francophones en chronotopes : des lieux aux lettres, des lettres aux temps» se tiendra les 28 et 29 mai à la Sorbonne et que vos propositions de communication doivent parvenir aux organisateurs avant le 5 avril. Vous êtes bien conscients que cela laisse peu de temps pour réfléchir, d'autant qu'il vous faudra commencer par «googler» le mot «chronotope» pour avoir une idée de quoi est-ce konkause ici. Un premier indice devrait vous mettre sur la voie. Dans son récent ouvrage Lectures chronotopiques. Espace, temps et genres romanesques, notre amie Tara Collington, du département d'études françaises à l'université de Waterloo (Ontario, Canada), a malmené une vilaine idée reçue : «Trop souvent, explique Tara, le chronotope est considéré comme une aberration intéressante de la pensée du philosophe culturel russe Mikhaïl Bakhtine, alors que l'introduction de ce terme dans le lexique bakhtinien se base sur une profonde réflexion sur les rapports entre l'espace et le temps dans divers domaines, tels la philosophie, la littérature et l'herméneutique littéraire.» Bref, sur cette pierre est bâti un temple, non un nain de jardin. D'où la question centrale du colloque, telle que la formule l'appel à contributions : «Comment les littératures francophones reçoivent-elles les nouvelles aperceptions du chronos et du topos imposées par l'accélération du mouvement planétaire et la communication instantanée de l'époque actuelle ?
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