Alors que le Salon du livre ferme ses portes ce soir, le ministre de la Culture et de la Communication, Frédéric Mitterrand, s'attaque à la lecture, «dont la lente érosion se poursuit depuis les années 80». L'enquête décennale sur les pratiques culturelles des Français, publiée à l'automne par son ministère, montre aussi «l'essor de nouvelles pratiques de lecture, ainsi que la structuration d'une culture d'écran dans la génération des 14-25 ans».
L’exemple des Etats-Unis, parvenus à infléchir la fâcheuse tendance à moins lire avec leur programme «The Big Read» développé par leur agence culturelle fédérale, le National Endowment for the Arts, démontre que le mouvement n’est pas inexorable. Redonner le goût de la lecture à chacun, telle est l’ambition des quatorze propositions présentées hier à Paris par Frédéric Mitterrand. Montant de l’enveloppe : 100 millions d’euros par an.
Le premier axe s'attache au numérique. D'ici à 2015, l'ensemble des bibliothèques et médiathèques des communes de plus de 20 000 habitants, «dont les deux tiers ne disposent toujours pas d'un accès internet», seront informatisées. Le ministre souhaite aussi «favoriser l'extension des horaires d'ouverture» de 50 bibliothèques implantées dans les collectivités les plus densément peuplées après Paris. Un partenariat sera par ailleurs noué avec cinq établissements pour y créer des bibliothèques numériques de référence.
Par des «contrats territoires-lecture», Mitterr