Napoléon a-t-il été assassiné ? Son corps repose-t-il vraiment aux Invalides ? Les amateurs de complots et de sociétés secrètes en seront pour leurs frais. En dépit de son titre accrocheur, le livre de Thierry Lentz et Jacques Macé la Mort de Napoléon : mythes, légendes et mystères est un solide réquisitoire contre toutes les théories «conspirationnistes» qui soutiennent que l'empereur a été empoisonné à l'arsenic, puis que son corps a été remplacé dans sa tombe de Sainte-Hélène par celui de son maître d'hôtel. La vraie dépouille, rapatriée dans le plus grand secret, aurait été, elle, clandestinement inhumée à l'abbaye de Westminster. Rien de moins.
Résumé des précédents chapitres. Après la défaite de Waterloo, en 1815, Napoléon Ier est contraint d'abdiquer. Il espère partir aux Etats-Unis, puis demande l'asile à l'Angleterre, qui refuse, et est exilé sous haute surveillance à Sainte-Hélène, une «île chiée par le diable entre les deux mondes», où il vivra en butte aux mesquineries du gouverneur britannique, Hudson Lowe, jusqu'à sa mort, le 5 mai 1821. Sa dépouille y reste dix-neuf ans avant d'être ramenée en France où elle entre solennellement aux Invalides en 1840. Fin de l'histoire et début du mystère. Car rares sont les icônes qu'on laisse reposer en paix. Alexandre Ier, Louis XVII, Marilyn, Elvis, Michael Jackson : difficile d'accepter qu'une maladie commune ou un banal cimetière viennent mettre un terme à une vie hors norme.
Impréci