Raymond Guérin est dans l’eau jusqu’au cou, il a gardé ses lunettes. Sa photo fait la une du numéro 1 de Capharnaüm, «une revue éditée par les éditions Finitude, qui paraîtra de temps en temps. Si c’est un peu trop vague, on dira qu’elle paraîtra une fois par an, voire un peu plus, ou un peu moins». Passer commande auprès de l’éditeur. On trouve aussi Capharnaüm en librairie, et cela, à partir de demain : un label du 18 juin.
Naturisme. Au sommaire, des textes inédits ou quasi. «Eh bien dans notre Capharnaüm, il n'y aura que ça, des fonds de tiroirs», dit l'éditorial. Tous les contributeurs figurent au catalogue de la maison, sauf un, mais il aurait pu. Guérin ouvre le ban. L'âcre auteur des Poulpes, de l'Apprenti, bordelais comme Finitude, bien qu'il fût né à Paris, s'enivre de chaleur, de bord de mer et de naturisme. Eté 37 : «Je me suis habitué à me passer à peu près de tout, mais le soleil, s'il vient à me manquer, a encore le pouvoir de m'angoisser.» Georges Hyvernaud (1902-1983) visite un château. «Imperméables ; pull-over, lunettes et casquettes.Quelques costumes de golf. Une demi-douzaine de légions d'honneur. Autant d'artério-scléroses. Et des rhumatismes, de l'asthme. Tout ça remuant, bavard et niais.» Eugène Dabit (1898-1936) se balade à Bab-Debar, et à Prague. Marc Bernard (1900-1983), à qui Dabit avait fait découvrir les Baléares, joue à la perfection le touriste des années 50, accompagné de sa femme, Else, qui