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Libération
Critique

Pour une écologie de droite heureuse

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La secrétaire d’Etat Chantal Jouanno s’attaque aux climato-mollassons. Y compris de son camp.
publié le 25 septembre 2010 à 0h00

«Les grands partis ont beaucoup de mal à pleinement intégrer l'écologie comme fondement de leurs programmes ; le sujet est souvent assimilé à du cadre de vie qu'on fait quand il reste un peu d'argent à la fin du mois. Et comme en ce moment, il ne reste plus d'argent à la fin du mois, on parle de tout sauf d'écologie.»

Le constat, plutôt amer, vient de l’intérieur. Chantal Jouanno - après avoir conseillé Nicolas Sarkozy sur l’environnement au moment du Grenelle, puis dirigé l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie - occupe, depuis janvier 2009, le poste de secrétariat d’Etat à l’Ecologie. Elle a participé à la montée en puissance de ces questions à droite et assiste aujourd’hui au retour de bâton post-Copenhague.

Le sous-titre de son livre «pour que s'évanouisse la vogue climatosceptique» l'inscrit dans ce contexte. Le dossier semble avoir disparu de l'agenda politique, notamment à l'UMP qui, avec l'aide du PS, a fini par avoir la peau d'un de ces symboles, la taxe carbone.

C'est d'ailleurs par cet épisode que s'ouvre Sans tabou. Le 25 mars, Chantal Jouanno s'était avouée «désespérée» par ce recul, provoquant la colère de certains ténors de la majorité. Après dix-huit mois d'expérience gouvernementale, elle publie donc un ouvrage, mi-récit à la première personne, mi-manifeste pour une «écologie libérale». Côté coulisses, elle raconte les dessous de quelques moments-clés (naissance du Grenelle, bataille dans la majori