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Critique

Fable. Un colibri symbole d’écologie

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Le cahier Livres de Libédossier
publié le 16 octobre 2010 à 0h00

C'est un conte qui se transmet d'écolo en écolo. Une jolie fable pour faire réfléchir. Tout se passe dans une forêt, que l'on imagine tropicale. Elle s'embrase et tous les animaux qui la peuplent fuient les flammes. Tous, sauf un. Le gracile colibri s'envole jusqu'à la rivière, prend une goutte d'eau dans son minuscule bec et la déverse sur le brasier. Il repart à la rivière et revient «arroser» les flammes, ainsi de suite jusqu'à épuisement. Interloqués, les autres animaux lui demandent ce qu'il fait. «Je fais ma part», leur répond-il. Voilà, ils sont comme ça les écolos, ils font leur part.

Avatar du soleil pour les uns, né du feu pour les autres, dans toutes les Amériques, le colibri est symbole de beauté, d'agilité, d'optimisme, de sagesse, il est associé à la célébration de la vie. Cette fable amérindienne se retrouve éditée par les éditions québécoises du Boréal, assortie d'une postface du dalaï-lama. «Nous ne vivons pas dans un monde où nous pouvons faire semblant que tout va bien, écrit-il. Nous explorons l'espace tandis que nos océans, nos lacs sont de plus en plus pollués et que nous connaissons encore très mal les formes de vie qu'ils renferment.» Et oui, le prix Nobel de la paix garde espoir… Heureux homme.

Ce petit ouvrage est poétiquement illustré par Michael Nicoll Yahgulanaas, formé dans la tradition artistique haïda, du nom du peuple vivant sur la côte ouest du Canada. Il a également travaillé sur la déclaration d’interdépendance de