Menu
Libération

Techniciens de surface

Article réservé aux abonnés
Le cahier Livres de Libédossier
publié le 21 octobre 2010 à 0h00

L’année 2010 n’a pas fini de nous prodiguer ses bienfaits que, déjà, 2011 vient toquer à la porte, nous promettant mille nouveaux bonheurs. Quelle année ce sera ! Paris accueillera les championnats du monde d’haltérophilie, l’Estonie rejoindra la zone euro, la sonde Messenger arrivera dans la banlieue de Mercure et, surtout, l’université de Savoie organisera les 14 et 15 octobre un colloque très attendu sur le thème de «La surface instable». Il ne s’agit pas de physique mais de littérature.

Ces dernières années, le laboratoire Langages, Littératures, Sociétés de l'université de Savoie s'est hissé au rang de centre national de la réflexion sur la notion de surface, un peu comme la Bretagne s'est imposée comme région phare de l'artichaut depuis que le gros camus breton a détrôné le petit artichaut de Provence, violet et tendre. Pour des raisons que nous ignorons, le laboratoire savoyard a voulu un jour «réhabiliter la surface comme espace signifiant». Les notions de volume, d'intérieur et de profondeur commençaient-elles à devenir envahissantes ? Cette réflexion s'est poursuivie en 2005 avec le colloque «Jeux de surface», «autour des jeux qui créent ou déconstruisent le sens à la surface de l'œuvre littéraire, picturale, cinématographique ou photographique». Mon projet de communication sur «Consommation culturelle chez les techniciens de surface : enjeux et perspectives» est l'une des 19 propositions qui ont été rejetées. Une troisième rencontre s'est intéress