Le Prix Médicis a été décerné mercredi à l'unanimité à Maylis de Kerangal pour Naissance d'un pont (Verticales), ouvrage ambitieux écrit dans une langue puissante.
Le jury a choisi Maylis de Kerangal au premier tour.
Le Prix Médicis étranger a été attribué à l'Américain David Vann pour Sukkwan Island (Gallmeister). Un Prix Médicis essai a été donné à Michel Pastoureau pour La couleur de nos souvenirs (Seuil).
Fille et petite-fille de capitaines au long cours, Maylis de Kerangal, née au Havre en 1967, est partie à l'abordage de la littérature au Salon nautique où elle était venue proposer des articles d'ethnographie maritime à une revue. Elle en profite pour déposer un CV sur le stand Gallimard. Embauchée par l'éditeur, elle participe à l'aventure des Guides Gallimard et travaille sur d'autres collections documentaires.
La jeune Bretonne publie son premier roman, Je marche sous un ciel de traîne il y a dix ans, en 2000. Puis ce sera La vie voyageuse en 2003 et un recueil remarqué en 2006 Ni fleurs ni couronnes, dont l'une des nouvelles a été adaptée en moyen métrage.
Paru en 2008, son précédent roman, Corniche Kennedy (Verticales), s'était déjà retrouvé dans la sélection de nombreux prix (Médicis, Femina, France Culture/Télérama...).
Dans Naissance d'un pont, Maylis de Kerangal raconte la construction d'un pont suspendu dans la ville imaginaire de Coca, en Californie, coincée entre rêve et économie mondialisée,