Le livre le plus vendu au monde n’a pas d’auteurs connus. Personne ne sait non plus quand et où il a été rédigé. Ecrit en grec alors qu’il relate des faits arrivés à des Romains et des juifs, il est, tour à tour, récit biographique, fable pieuse, scènes dialoguées ou sentence morales… Pire, les approximations y voisinent avec les contradictions flagrantes ; les omissions avec les incohérences. Et pourtant, nul n’osera affirmer que les Evangiles ont manqué de relecteurs !
Depuis plus de dix ans, Gérard Mordillat et Jérôme Prieur mènent une savante et passionnante enquête sur la vie de Jésus à travers la célèbre série télévisée Corpus Christi. Un éclairage décapant et novateur sur les «secrets de fabrication» du Nouveau Testament.
Le dernier tome de cette saga, Jésus sans Jésus, la christianisation de l'Empire romain, vient de sortir en version poche au Seuil, dans la collection Points essais. Il complète les deux précédents tomes (Jésus contre Jésus et Jésus après Jésus, l'origine du christianisme). Les deux auteurs y expliquent, une fois de plus avec brio, comment l'obscur prédicateur de Galilée est devenu le Christ, fondateur d'une religion à laquelle il n'a jamais appartenu ni même songé. Pourquoi les chrétiens ont tourné le dos au judaïsme dont ils étaient issus ; comment le message d'insoumission s'est transformé en religion d'Etat. Et enfin, quels furent les débuts de cette machine institution qui deviendra l'Eglise catholique apostoliq