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Libération
LE LIBÉ DES PHILOSOPHES

«Les Petits Platons», des histoires de philosophes

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(Les petits Platons, Paris)
par par Esther Lardreau, université de Paris 7, philosophies et histoire de la médecine
publié le 1er décembre 2010 à 18h03

Parmi les étranges livres qui s'exposent du 1er au 6 décembre 2010 au Salon du Livre et de la Presse Jeunesse, on trouve les Petits Platons. C'est en 2009 que la maison d'édition Les Petits Platons naît d'une idée de Jean Paul Mongin, qui publie des récits philosophiques, s'adressant aux enfants, de 9 à 14 ans environ (les plus petits y peuvent avoir accès à travers les illustrations, ou par la lecture donnée par les parents; les plus grands aussi y trouveront occasion d'émerveillement).

Un pari difficile, mais réussi. Parler de philosophie aux enfants – c'est à la mode, dira-t-on, et peut-être même vulgaire. Dangereux encore, quand l'enseignement de la philosophie quitte la classe de Terminale, où elle avait trouvé sa spécificité, sa grandeur, pour entrer en classe de seconde, et se confondre avec un enseignement d'éducation civique (on songe aux leçons de morale, mieux encore aux leçons d'orthographe de Topaze, la condition de Cripure dans le Sang Noir semblant, au professeur de philosophie de lycée aujourd'hui, préférable...)

Dans les Petits Platons, il n'y va ni d'un cours élémentaire, ni même d'une réflexion se proposant de recueillir petites et grandes questions que les enfants d'habitude abordent: «pourquoi donc c'est comme ça?», «et quand est-ce qu'il va mourir?». L'objectif est autre, plus ambitieux sans doute, sans prétention pourtant, tenant compte de la nature même du discours philosophique, et reposant sur une définiti