Les livres sur Sarkozy ont un côté Tintin : Sarkozy au Fouquet’s, Sarkozy et les médias, Sarkozy et fiston, Sarkozy et le 9-2, Sarkozy et TF1… Les Pinçon-Charlot nous donnent un Sarkozy et les riches qui marche. Le livre vient à point. C’est un art dans les sciences humaines et sur les questions de société d’arriver au moment opportun. Certains des livres sur le même sujet sont venus avant que l’illusion du dynamisme («le président de la rupture») et de la franchise («je vais vous dire, moi, Monsieur…») ne se soit dissipée. Maintenant que le lapin Duracell a les batteries qui faiblissent, que le dynamisme est devenu de la nervosité et la franchise de la vulgarité, il est temps de synthétiser.
Tout y passe donc : le bouclier fiscal, les niches et paradis du même nom, les réseaux, les médias, Neuilly, les Hauts-de-Seine, la famille, les fistons, les clients de l’avocat. N’en jetons plus : le livre fait la preuve par le trop plein. On en viendrait presqu’à regretter Chirac et les bidouillages d’emplois fictifs… C’est moins un système lourd et bien rôdé, à mi-chemin entre bureaucratie et institution comme l’Etat-RPR, qu’une sorte de prédation de blousons dorés dont le quartier général serait descendu du Drugstore au Fouquet’s.
Reclasser. Un regret au passage : on aimerait que les Pinçon-Charlot disent quelques mots de la politique des nominations présidentielles. Il avait été question, de la bouche du candidat Sarkozy lui-même, lors de la campagne électorale de 2007, de réd